Une des premières oeuvres gravées de Mennessons s‘appelait "Je voudrais être un nuage". Tout au long de sa vie de peintre et de sculpteur, il a fui la statique, synonyme pour lui de mort, et recherché le mouvement et l‘ascension vers la lumière ; son oeuvre a toujours été pour lui la recherche de l‘ordre profond, du sens de sa vie. Il l‘a faite comme elle l‘a fait. Il est parti, elle reste, témoin de paix et de vie.
Lire la biographie complèteEn cette année, Mennessons entreprend l’été un long périple aux Etats-Unis : Il se sent des affinités avec Barnet Newmann, Elsworth Kelly, son contemporain, Marc Rothko, et leur travail, comme la réflexion qu’ils mènent sur celui-ci, lui donnent envie de connaître ce pays-continent où tout change de dimension. Il s’imbibe de sensations, se gave de musées et de fondations, se brûle à la lumière aveuglante de Houston, et de New-York à New-York engrange les trésors de Washington, Los Angeles, San Francisco, Chicago, la ville de son architecte préféré : Frank Lloyd Wright. Au retour, après avoir noirci des pages de croquis, il décante ses émotions et se remet à l’ouvrage. Une série de marqueteries monochromes sur papier voit alors le jour : sur le fond, ici grenat, partent du centre, comme souvent chez lui, des octogones qui découpent l’espace et tournent en ballet sans toucher les bords. L’équilibre du mouvement, l’unité de couleur produisent une impression de paix. Le pays de la démesure lui a permis de trouver sa nouvelle mesure.
Plus d'informations sur cette période
1981, Découpage dans grenat
Marqueterie : encre imprimerie/papier/collage